« Construction sans Climatisation et Confortable adaptée aux zones climatiques » – pour réaliser ce but, il y a trois objectifs spécifiques qui sont :
1.Elaborer une méthodologie permettant de valoriser avec le plus d’efficience possible les solutions « low tech low cost » (systèmes de rafraîchissement « naturels », matériaux poreux à fort potentiel hygrothermique, végétalisation)
2.Construire et évaluer des bâtiments démonstrateurs afin de pouvoir éprouver et améliorer la méthodologie et l’outil de modélisation
3.Mettre en place les outils et les moyens permettant la reproduction des programmes basés sur les solutions « low tech low cost »
Contexte
Ndiob, une commune vulnérable face aux changements climatiques
Un secteur économique essentiellement représenté par l’agriculture (maraîchage), principales sources de revenus et d’emplois (femmes) du territoire.
Une des principales conséquences du réchauffement climatique sur l’activité est la difficulté à conserver les productions maraîchères.
Contexte
Une démographie croissante et un manque de logement
Un besoin a minima de 300 000 logements
Dont un programme de 100 000 logements sociaux (pilier du Plan Sénégal Emergent vert), accompagné de réformes institutionnelles.
Impacts lourds sur la demande en énergie, donc sur le réchauffement climatique.
Nécessité de recourir à des solutions “low tech” et “low cost” tout en préservant le confort de la population.
+ 20% de croissance à Ndiob, entre 2013 et 2019
L’accroissement engendre un besoin en termes d’infrastructures de tout type et de logements. Seuls 5 villages sur les 18 de la communes sont reliés au réseau électrique.
Les autres villages utilisent des solutions du type panneaux solaires. Seules les familles à plus fors revenus ont accès à la climatisation électrique

Stratégie
Le contexte de Ndiob est représentatif de situations que l’on retrouve dans de très nombreuses communes au Sénégal et plus largement dans la zone sahélienne.
En ce sens Ndiob, forte des volontés affichées en termes de développement et d’environnement, peut être porteuse de projets innovants et reproductibles, tant à l’échelle de la commune qu’à celle du pays ou de la région. Cet essaimage trouvera sa place en premier lieu dans les nombreux projets de la commune, dans les actions de promotion d’une auto-construction raisonnée menées par l’ARD de Fatick (maitre d’ouvrage du projet) et les quatorze autres ARD du pays, et également dans le réseau des 25 villes vertes du Sénégal dont la commune de Ndiob est un membre actif.
Au-delà de la commune de Ndiob, les solutions proposées doivent être réplicables
- afin de pouvoir être diffusées à plus grande échelle
- et adaptables à différents contextes. Elles ont vocation à être développées en conjonction avec différentes techniques de construction expérimentales ou, au contraire, traditionnelles.
Sous l’impulsion de son maire M. Oumar Ba (élu depuis 2014), la Commune multiplie les initiatives pour l’atténuation du changement climatique : membre du réseau Villes vertes du Sénégal, primée par la FAO en 2018 pour sa politique agricole, Plan quinquennal de développement qui intègre l’architecture bioclimatique, (…).

Contenu du projet
Le projet se décompose, en dehors de la gouvernance, en trois composantes détaillées ci-dessous :
- COMPOSANTE 1 – Innovation R&D : acquérir les connaissances et poser les bases nécessaires à la construction des bâtiments pilotes ;
- COMPOSANTE 2 – Conception et réalisation des bâtiments avec trois typologies de bâtiments : administratif (bureaux), logements et commercial (incluant des zones de conservation des aliments).
- COMPOSANTE 3 – Evaluation et réplication : mesurer et évaluer les différentes performances des bâtiments et initier une démarche de certification qualité environnementale, ainsi que de mettre en place l’ensemble des outils permettant le déploiement de l’utilisation des solutions « low tech low cost ».